Informations:
www.suedtirol.info
www.timmelsjoch.com
https://www.moto-collection.org/blog/top-mountain-museum-60-000-visites/
Les imposants rochers des Dolomites dominent quasiment tous les parcours de randonnées dans le Trentin-Tyrol du Sud.
La route alpine du col du Rombo dévoile des vues spectaculaires.
Le trajet par le Passo di Sella est l'un des itinéraires les plus appréciés des motards dans les Dolomites.
Des fermes isolées surgissent au beau milieu du gigantesque panorama rocheux du majestueux massif de Sella.
Canazei était autrefois l'un des villages les plus pauvres de la Val di Fassa. Sa position centrale en fait aujourd'hui l'un des lieux de villégiature les plus appréciés des Dolomites.
Passo del Rombo, Col du Rombo…
Le célèbre col routier des Alpes n’est certes pas le plus court chemin pour traverser le massif alpin, mais c’est incontestablement l’un des plus beaux : invitation au voyage et plaisir des sens’ Un col, c’est une promesse de voyage et de découverte, d’échange et de commerce, mais aussi une frontière que l’on abolit. C’est surtout une incursion dans le temps, un trait d’union entre hier et aujourd’hui, un tournant dans le destin d’une famille, d’une région entière. Le col routier du Rombo, à 2 509 m d’altitude, entre les vallées de l’Ötztal et de Passeier, entre le Tyrol et le Haut-Adige, entre l’Autriche et l’Italie, incarne tout cela à la fois.
LE TRENTIN-HAUT-ADIGE
Les Alpes italiennes font partie des régions montagneuses les plus diversifiées.
Le Trentin-Haut-Adige, ou Trentin-Tyrol du Sud, est une région autonome d'italie septentrionale officiellement bilingue italien-allemand. Elle constitue le lien géographique et historique entre les Alpes du Nord et la plaine du Pô; on y accède par le col du Brenner et la vallée de l'Adige. De part et d'autre de cette vallée, les sommets des massifs de Brenta et d'Adamello, ainsi que les Dolomites, dépassent tous la barre des 3000 m d'altitude. Situées au pied de ces montagnes, de jolies villes comme Bressanone (Brixen en allemand) ou Bolzano (Bozen)| méritent qu'on s'y attarde.
Les motards trouveront dans cette région toute la diversité de routes qui font battre leur cœur: tantôt larges et droites, tantôt étroites et sinueuses - il y en a pour tous les goûts!
Quant aux gourmets, ils seront aux anges, entre les plats consistants issus de la cuisine montagnarde et les recettes à base d'ingrédients méditerranéens, le tout arrosé des vins issus des cépages de la région: le lagrein, le traminer ou le vernatsch.
On rencontre tous types de revêtement dans les Alpes italiennes, de l'asphalte, présentant d'excellentes qualités d'adhérence sur certaines voies rapides, comme des sols friables sur des routes de montagne étroites et serpentant à flanc de coteau. C'est justement ce qui fait le charme de la région. Qu'on adore les virages serrés ou qu'on préfère admirer les paysages et gravir des sommets, tout le monde y trouvera son compte.
Le tour du massif de Sella, l'un des plus beaux circuits des Alpes, fait partie des itinéraires incontournables pour les motards. Mais il existe aussi des parcours plus faciles et physiquement moins exigeants.
La région du Trentin-Haut-Adige n'est ni plus ni moins qu'une parfaite introduction à la dolce vita des motards.
Étape 1: Passo del Brennero (Brennerpass)
Le col du Brenner est l'entaille la plus profonde de toute la chaîne principale des Alpes, ainsi que le col frontalier le plus célèbre des Alpes orientales. Il relie le Land autrichien du Tyrol et la province autonome de Bolzano (Tyrol du Sud), entre Innsbruck et Vipiteno (Sterzing). Le col porte les traces d'un passé guerrier, comme en témoignent les ruines de plusieurs forteresses réparties sur ses versants. Les anciennes casernes militaires autour du point culminant offrent une image particulièrement triste de l'époque militaire.
Les adeptes du shopping seront sans doute intéressés d'apprendre qu'un centre commercial regroupant de nombreux magasins d'usine se trouve au sommet du col du Brenner. Lorsque l'écrivain Goethe (1749-1832) fait une halte au col du Brenner en 1786, il écrit dans son journal: « D'Innsbruck, c'est de plus en plus beau, aucune description n'est utile... » Il avait sans aucun doute raison. Aujourd'hui, le col du Brenner et les étroites gorges de l'Isarco sont parcourus par une autoroute, une voie ferrée et l'ancienne route du col du Brenner, laissant penser que la beauté des montagnes du Tyrol du Sud s'est diluée dans le progrès. Or, cette impression est trompeuse. Lorsqu'on quitte le col du Brenner en direction du sud, on a le choix, à Vipiteno, entre plusieurs possibilités pour laisser derrière soi l'agitation de la civilisation et apprécier la beauté des parcours alpins: vers le sud-ouest, un itinéraire mène à Merano (Meran) via le col de Monte Giovo (Jaufenpass); vers le sud, un deuxième itinéraire s'étend vers la vallée de Sarentino (Sarntal) jusqu'à
Bolzano via le Passo di Pennes (Penser-joch). Un troisième itinéraire passe au sud-est par l'ancienne route du Bren-ner et traverse la vallée de l'Isarco (Eisacktal) jusqu'à Bressanone. C'est sans aucun doute le chemin le plus rapide vers les Dolomites et ce n'est pas la plus mauvaise option.
Étape 2: Vipiteno (Sterzing)
Prenez le temps de vous promener dans la petite ville de Vipiteno, nichée dans une cuvette ensoleillée de la vallée de l'Isarco. On y déambule dans de pittoresques rues commerçantes, bordées de magnifiques maisons bourgeoises et de places médiévales.
La somptueuse salle de la mairie, de l'époque gothique, où siège le conseil municipal, vaut particulièrement le détour. Elle témoigne de la prospérité de la ville au 15e s., lorsque l'industrie minière était à son apogée. Les montagnes à l'arrière-plan semblent à portée de main. Il n'est guère étonnant que cette petite ville située au nord du Tyrol du Sud fasse partie du circuit des plus beaux villages d'Italie.
En poursuivant la route du col du Brenner, l'itinéraire mène en direction du sud-est, tout droit vers l'une des plus anciennes villes du Tyrol du Sud.
Étape 3: Bressanone (Brixen)
Avec ses arcades et sa cathédrale visible de loin, la ville de Bressanone, fondée il y a plus de 1 000 ans au confluent de l'Isarco et de la Rienza, séduit au premier coup d'œil. La légende raconte qu'Hannibal et ses éléphants s'y seraient arrêtés. Siège épiscopal important au 16e s., à la jonction de l'Italie du Nord et de l'Allemagne du Sud, la petite ville est restée un centre de pouvoir clérical jusqu'en 1964. Abritant l'un des campus de l'université libre de Bolzano, Bressanone est en outre une ville universitaire à part entière depuis 2001, devenant ainsi plus attractive. Privilégiée par sa situation géographique à l'entrée de la Val Pusteria (Pustertal), Bressanone a toujours bénéficié d'une activité commerciale intense et est d'ailleurs un véritable paradis du shop-ping. Les arcades de la vieille ville accueillent de nombreuses échoppes où il est bon de flâner en toute saison puisqu'elles sont abritées. Les ruelles et rues environnantes animées sont elles aussi très attrayantes. Vêtements de créateurs italiens, chaussures, ma-roquinerie, articles de décoration, produits naturels, pâtisseries, artisanat d'art, sans oublier les spécialités locales du Tyrol du Sud et les célèbres vins des environs... L'offre est telle qu'une virée shopping à Bressanone est une expérience inoubliable. Le tout dans une ambiance un peu italienne, un peu allemande, mais surtout typiquement sud-tyrolienne. Dans cette ville au caractère si particulier où se mélangent le Nord et le Sud, les jeunes se saluent d'un « Hoila ».
Étape 4: San Martino in Badia (Sankt Martin in Thurn)
Le Passo delle Erbe (Würzjoch) est le premier plaisir de cet itinéraire. En venant de l'ouest, trois parcours différents mènent au col. Le col à proprement parler part de Funes (Villnöss) et passe par le Kofeljoch pour arriver au sommet du col, dont l'altitude fait débat. Les panneaux indiquent en effet 1987 m, tandis que les GPS affichent 2003 voire 2 009 m d'altitude.
Une route d'accès plus belle commence à Bressanone, passe devant le Monte Telegrafo et rejoint la route principale avant le Kofeljoch. L'accès par Luson (Lüsen) et par une haute vallée pittoresque nous entraîne dans la solitude des montagnes. L'étroit chemin forestier présente toutefois quelques ponts en bois qui peuvent être glissants en cas d'humidité. Il peut par ailleurs être difficile d'anticiper la route, assez étroite par endroits. Il faut donc faire particulièrement attention à la circulation en sens inverse.
Quelques coupes de bois ont été toutefois effectuées récemment, ce qui améliore la visibilité; pour autant, la bande d'asphalte n'est pas devenue plus large. San Martino in Badia est l'une des cinq communes ladines de la Val Badia, dans les Dolomites du Tyrol du Sud (les habitants parlent le ladin, une langue rhéto-romane).
Le quartier le plus élevé est Untermoi, au pied du Sass de Putia (Peitlerkofel), montagne emblématique de la commune. Le village est cité pour la première fois dans des documents datant de 1260 et relatifs à une église.
Très sinueuse, la route serpente ensuite vers le sud et rejoint Corvara.
Étape 5: Corvara in Badia (Kurfar)
La Val Badia s'étend de la Val Pusteria, près de Brunico (Bruneck), vers le sud, en direction des Dolomites. Après un replat au niveau de San Martino, la vallée s'élargit et offre des vues magnifiques: des pentes couvertes de mélèzes, des villages nichés au beau milieu des pâturages et dominés par le magnifique décor des Dolomites. La station de sports d'hiver d'Alta Badia, constituée de six villages répartis sur trois communes, est animée toute l'an-née, été comme hiver. Au pied du Sass Songher, sommet emblématique de Corvara qui culmine à 2665 m d'alti-tude, il existe encore, sur le versant d'adret, quelques fermes dont les propriétaires ont résisté à l'attrait du tourisme et ne se sont pas reconvertis dans l'hôtellerie. Les montagnes environ-nantes, parcourues par des pistes de ski, sont desservies par des remontées mécaniques modernes. Le village est le point de départ idéal pour effectuer la Sellaronda, l'itinéraire touristique autour du groupe du Sella qui permet de franchir quatre des cols les plus connus des Dolomites. La Sellaronda passe d'abord par le Passo Gardena (Grödnerjoch), avant de relier le Passo di Sella (Sellajoch). Le Passo Pordoi (Pordoijoch), à partir d'Arabba, est le troisième col de la série.
Étape 6: Arabba (Reba)
Située à 1 600 m d'altitude, au pied de l'imposant massif de Sella, dans la vallée de Livinallongo, Arabba séduit par ses petites maisons et ses auberges ac-cueillantes. Le village a aussi beaucoup à offrir sur le plan culturel. Ainsi, le mémorial du vieux moulin rappelle que les habitants ont longtemps vécu du travail du moulin. La visite du Forte la Corte, une forteresse située aux portes d'Arabba, dans le village de Corte, est également passionnante. Ne manquez pas non plus l'église d'Arabba, un bâtiment impressionnant abritant un sanctuaire historique. Terminer la Sel-laronda obligerait à retourner d'Arabba à Corvara par le Passo di Campolongo.
Au lieu de cela, ce circuit bifurque vers l'est à Arabba et emprunte une belle route jusqu'à Rocca Pietore.
Étape 7: Rocca Pietore
Ce village de montagne idyllique se blottit contre les pentes de l'imposante
Marmolada (Marmoleda), le plus haut sommet des Dolomites. Le territoire communal est traversé par le torrent Pettorina, un affluent du Cordevole et le plus grand cours d'eau de la vallée du même nom. Cap vers l'ouest pour franchir le prochain col. Le Passo di Fedaia passe au sud du Passo Pordoi et relie la province de Trente à celle de Belluno. Depuis que le tracé a été réaménagé, la route est désormais constituée d'une chaussée à deux voies sur toute sa longueur, avec une déclivité pouvant atteindre 18 %.
Malheureusement, certains éléments intéressants de l'ancien tracé sont depuis lors fermés, comme l'accès a la gorge de Serrai di Sottoguda. En revanche, le col situé sur la rive orientale du lac de retenue, ainsi que le barrage situé presque à la même altitude, à l'extrémité occidentale du lac, dévoilent un panorama superbe sur le glacier de la Marmolada. L'itinéraire poursuit sa descente vers Canazei.
Étape 8: Canazei (Cianacei)
Le chef-lieu de la Val di Fassa est entouré de montagnes: la Marmolada, qui abrite le seul grand glacier des Dolomites, puis deux sommets de plus de 3000 m, à savoir le massif de Sella et le Sassolungo (Langkofel).
Même si Canazei est aujourd'hui le haut lieu incontesté du tourisme de la Val di Fassa, le village a conservé son caractère en grande partie rural et est fortement enraciné dans la culture ladine. Les façades de la plupart des hôtels sont d'ailleurs composées de bois, le matériau tra-ditionnel. De nombreuses maisons sont ornées de peintures murales.
La station de sports d'hiver constitue la principale activité économique de la ville, comme en témoignent les nombreuses remontées mécaniques qui parcourent le domaine skiable.
Accessible par trois cols (le Passo di
Sella, le Passo Pordoi et le Passo di Fedaia), Canazei est aussi la porte d'entrée vers la Val Gardena et la région d'Agordo.
Étape 9: Vigo di Fassa (Vich)
L'itinéraire se poursuit à présent sur la
SS48. Sur le cône de déjection du rio di Vaèl, qui se précipite vers l'Avisio en provenance du groupe du Catinaccio (Rosengarten), le petit village de Vigo di Fassa s'étend des deux côtés de la route du Passo di Costalunga (Karer-pass), sur le versant d'adret. De belles fermes, parfois décorées de fresques religieuses, ainsi que des granges en bois, appelées « tobia », se mêlent au caractère presque urbain des nombreux hôtels et constructions nouvelles. Un train de montagne em-mene les randonneurs en été et les skieurs en hiver vers les alpages de Ciampedie et Gardeccia, sous les parois rocheuses du massif du Catinaccio et du Larsec. Dans le quartier de San Giovanni, le Museum Ladin permet de découvrir la culture et la langue particulières de la Val di Fassa. Située en position panoramique, un peu en dehors du village, l'église Santa Giu-lianna abrite de magnifiques fresques gothiques ainsi qu'un admirable retable à volets. C'est peu avant le lac de Carezza (Lago di Carezza/Karersee), distant de quelques kilomètres seulement, que commence l'ascension vers le Passo Nigra (Nigerpass). Située juste en dessous du massif du Catinaccio, la montée s'étire sur une bonne quinzaine de kilomètres. Avec une déclivité moyenne de 5,6 % et une pente maximale de 24 %, le Niger fait partie des cols les plus raides d'Italie. Pour les pilotes expérimentés, le plaisir de conduire est garanti.
De plus, la route est en bon état, probablement parce qu'elle n'est que peu empruntée. Souvent, on a la route presque pour soi tout seul ce qui est extrêmement surprenant, car elle est parfaitement aménagée et ouverte toute l'année. La rampe nord se termine à San Cipriano (St. Cyprian). De là, on continue sur de magnifiques virages dans la vallée de l'Isarco, que l'on avait quittée au début de l'itinéraire à Bressanone.
Castelrotto, la prochaine étape, mérite vraiment une halte.
Étape 10: Castelrotto (Kastelruth)
Le nom italien de cette commune vient du latin castrum ruptum, qui signifie « château fort détruit ». Il est mentionné pour la première fois dans des documents dès 928.
Le village est en fait entouré par les ruines de trois anciennes forte-resses: celles de Castel Rovereto, celles de Castelvecchio (Hauenstein), qui était autrefois la résidence du chevalier et poète germanique Oswald von Wolkenstein, et celles de Castel Salego.
Officiellement classé depuis 2018 parmi les « plus beaux villages d'Italie », le village doit son charme aux façades peintes de ses maisons et à ses chapelles. De nombreux encorbellements sont ornés de fresques baroques. Des habitations médiévales en bois ont été conservées, ainsi qu'un vieux pont couvert en bois. Une promenade dans le village, dominé par l'église baroque dei Santi Pietro e Paolo (Kirche Sankt Peter und Paul), vous permettra peut-être de profiter du marché hebdomadaire et de ses spécialités régionales, comme le fromage d'alpage et les tisanes aux herbes florales, mais aussi de croiser ses plus célèbres habitants, les Kastelruther Spatzen, un groupe musical local très populaire.
Tradition et costume folklorique font partie intégrante de la vie quotidienne au pied de l'Alpe de Siusi.
Pour continuer vers Bolzano, l'itine-raire ne traverse pas la vallée de l'Isarco, très étroite et bétonnée a cet endroit, mais utilise la voie secondaire entre Barbiano (Barbian)
et Collalbo.
Étape 11: Collalbo (Klobenstein)
Ce village est situé sur le haut plateau du Ritten (Renon), à 1 154 m d'altitude. Des tours romanes, des maisons baroques et des églises go-thiques, mais aussi des fermes au toit de chaume forment son décor. À proximité des villages d'Unterinn (Auna di Sotto) et de Lengmoos (Longomoso), on peut admirer plusieurs pyramides de terre, connues aussi sous le nom de cheminées de fée. Elles ont été créées à partir de limon morainique de la fin de l'ère glaciaire, en provenance du grand glacier principal de la vallée de lIsarco et des glaciers secondaires locaux. Les colonnes qui constituent ce paysage naturel exceptionnel atteignent jusqu'à 30 m de haut.
Les kilomètres suivants se déroulent au beau milieu de la chaîne de montagnes du Parc naturel Sciliar-Catinaccio (Schlern-Rosengarten), que l'on a contournée précédem-ment, avant de mettre le cap vers le chef-lieu du Haut-Adige.
Étape 12: Bolzano (Bozen)
Bolzano est nichée dans le décor idyllique des montagnes du Tyrol du Sud: à l'est se dressent les Dolomites, à l'ouest le massif de Brenta. Au nord, on débouche sur la vallée de Sarentino après avoir traversé une gorge étroite aux parois rocheuses abruptes. Tout autour s'élèvent plusieurs sommets de plus de 2000 m. Au sud s'étend une région viticole fertile le long du fleuve Adige (Etsch). Au cours des dernières décennies, Bolzano est devenue une métropole culturelle très investie dans le domaine de l'éducation. La programmation artistique et musicale compte parmi les meilleures d'Italie du Nord. En été, de juin à septembre, les ruelles de la vieille ville résonnent de jazz et de musique classique. Les galeries d'art organisent des expositions toujours surprenantes; quant au Museion, un magnifique musée d'art contemporain à l'architecture futuriste, c'est une véritable institution.
Fondé en 1985, il était consacré, à l'origine, à la scène artistique locale.
Mais au fil des années, le bâtiment est devenu un lieu d'exposition accueillant des œuvres contemporaines du monde entier. Un nouveau bâtiment, plus grand, a été inauguré en 2008: les façades transparentes font office de trait d'union entre la vieille ville, la nouvelle ville et les rives du fleuve Talvera (Talfer). C'est au musée archéologique de Bolzano qu'est exposée la dépouille d'Ötzi, un homme momifié découvert en septembre 1991 dans le glacier du Hauslabjoch, dans les Alpes de l'Ötztal. Le meilleur ambassadeur de la région est le célèbre alpiniste Reinhold Messner, natif de Bres-sanone, dans la province autonome de Bolzano.
Étape 13: Sarentino (Sarnthein)
La vallée de Sarentino (Sarntal) s'étend au nord de Bolzano. Comptant un peu plus de 2 000 habitants, la ville de Sarentino constitue son centre écono-mique, politique et social. La vallée est l'accès sud au Passo di Pennes (Penserjoch). La route de 67 km traverse les Alpes sarentines (ou Alpes de Sarntal) qui entourent entièrement la vallée, offrant un paysage attrayant, dont la déclivité, atteignant jusqu'à 12 %, ainsi que les nombreux virages très bien aménagés font bondir le cœur des motards. Sur la rampe sud, la route passe par une gorge étroite et il faut aussi traverser 21 tunnels. Le col est fermé en hiver pendant une période extrêmement longue pour cette région des Alpes, la route étant interdite généralement de novembre à juin. La rampe nord du Passo di Pennes se termine à Vipiteno, où la montée sinueuse vers le col de Monte Giovo (Jaufenpass) promet beaucoup de plaisir. Les 39 km de virages du col, dont 20 virages en épingle à cheveux, sont un vrai régal, tant du point de vue de la conduite que du paysage. L'état de cette route populaire est plutôt bon, mais après l'hiver, on observe régulièrement des ruptures dues au gel et des affaissements de la chaus-sée, dont la réparation peut se prolonger jusqu'à l'été. L'auberge qui se trouve peu avant San Leonardo in Pas-siria, directement au sommet du seizième virage, mérite une halte. Sa terrasse ensoleillée permet de profiter du panorama et d'observer l'activité des deux-roues en toute décontraction.
Étape 14: San Leonardo in Passiria (Sankt Leonhard in Passeier)
Le village de montagne de San Leonardo in Passiria est le chef-lieu de la vallée. Cette commune est aussi la patrie d'Andreas Hofer. Cet aubergiste de profession né en 1767 est considéré dans la région comme un héros. Il fut en effet l'instigateur de la rébellion tyrolienne contre les armées de l'Empire français et du royaume de Bavière, lorsque l'Empire d'Autriche, vaincu en 1805 par les armées napoléoniennes, cède le Tyrol à la Bavière.
La politique anticléricale et centralisatrice du nouveau régime provoque l'hostilité de la population tyrolienne.
Soutenus par Vienne, les paysans se rebellent en 1809, menés par Andreas Hofer, alors âgé de 42 ans. Ce Tyrolien hors du commun aide son peuple à remporter trois victoires, notamment lors des célèbres batailles de Bergisel. Vaincu lors de la dernière bataille, il se réfugie dans l'alpage de Pfandler, près de son lieu de naissance, dans la vallée Passiria (Passeiertal). Dénoncé puis enfermé dans la forteresse de Mantoue, Andreas Hofer est exécuté le 20 février 1810 sur ordre de Napo-léon. Dans le village, le musée Andreas Hofer retrace la tragique histoire de ce héros au cœur simple. Pour terminer ce circuit en beauté, l'étape finale promet des moments de plaisir de conduite inégalés.
Étape 15: Passo del Rombo. (Timmelsjoch)
La spectaculaire route alpine qui passe par le col du Rombo à 2 509 m d'altitude relie la vallée Passiria à la vallée d'Ötztal, en Autriche. Elle est considérée à juste titre comme une route de découverte qui offre aux motards en particulier le plaisir de la conduite et la sensation des virages. Le col est le point de passage routier le plus élevé d'Autriche et l'un des plus hauts cols des Alpes. Dans le cadre d'un projet routier architectural appelé « Expérience du Passo del Rombo », des sculptures ont été installées au bord de la route pour fournir aux usagers des informations générales sur la nature et la culture des deux vallées frontalières. En 2016, un musée de la Moto a ouvert à Hochgurgl, côté autrichien, sur la route menant au col du Rombo. Le Top Mountain Crosspoint Museum présente une impressionnante collection de deux-roues, à 2 200 m d'altitude. Alors que les 49 km de la route autrichienne à péage s'avèrent en parfait état, presque trop bien aménagés même, les lacets jusqu'au sommet du col sur la rampe sud italienne sont un vrai défi. Outre la fermeture hivernale, la route à péage est fermée en été entre 20 h et 7 h. Pour les motards, le circuit du col de Monte Giovo - Kühtai et du col du Rombo est un must. Le célèbre col frontalier marque aussi l'apogée d'un circuit à travers le Trentin-Haut-Adige, comme c'est le cas ici.
À ne pas manquer
Alpe de Siusi
L'Alpe de Siusi, le plus grand haut plateau fermé d'Europe, vaut absolument le détour. Situé au cœur des Dolomites, il est accessible par le col du Niger.
Couvrant une superficie totale de 56 km', ce haut alpage se trouve à une altitude comprise entre 1680 et 2350 m. Les panoramas y sont grandioses. Plusieurs établissements permettent de sy restaurer.
www.seiseralm.it, GPS 46.540070, 11.62339
Le plus haut musée de la Moto en Europe
Doit-on rappeler qu'il est impératif de découvrir la spectaculaire route alpine du col du Rombo (Timmelsjoch)? Mais ne manquez pas non plus le musée de la Moto (le Top Mountain Crosspoint Museum). Construit au poste de péage de Hochgurgl, à 2175 m d'altitude, il est le plus haut musée d'Europe dans son genre. L'architecture du bâtiment, inauguré en 2016, est remarquable. Un violent incendie l'a entièrement ravagé 5 ans plus tard. Dix mois seulement après cette tragédie, le musée a rouvert ses portes, en novembre 2021, avec pas moins de 450 machines historiques de 1885 à 2021 exposées, mais aussi de nombreuses améliorations, dont une surface d'exposition étendue à 4500 m, un mur de motos, un cinéma 4D... Son restaurant panoramique propose des plats authentiques.
www.crosspoint.tirol, GPS 46.909620, 11.05273
Messner Mountain Museum
Le légendaire alpiniste Reinhold Messner, né en 1944 à Bressanone (Brixen), est sans doute l'un des Tyroliens du Sud les plus célèbres. On lui doit le Messner Mountain Museum (MMM), un ensemble de musées répartis sur six sites, chaque bâtiment étant consacré à un thème. Pièce maîtresse de ce musée de la montagne, le MMM Firmian est installé au château de Sigmundskron, près de Bolzano. Il aborde le thème de la rencontre de l'homme avec la montagne. Dans un cadre dominé par les différents sommets, entre le Schlern et la chaîne du Texel, le musée est suffisamment spacieux pour être organisé comme un itinéraire entre les différentes œuvres d'art, installations et reliques qu'il abrite. Les sentiers, les escaliers et les tours conduisent les visiteurs dans les profondeurs de la montagne, pour comprendre comment elles se forment et comment on les exploite.
www.messner-mountain-museum.it,
GPS 46.481040, 11.29893